Ma respiration s'accélère, je suis tétanisée, aucun mot ne peut sortir de ma bouche. Je suis seule face à une paire de yeux vert, des crocs aiguisées et un fauve prêt à me sauter dessus. Je n'arrive pas à bouger, je suis sur place le visage baigné de larmes, le corps figé.

J'enfonce mes griffes dans mes bras, respire Lay, ce n'est qu'un rêve, tu vas te réveiller dans une seconde. Personne ne me veut de mal, il ne va rien m'arriver. J'ai beau tenter de rester calme, ses yeux vert teintés d'un soupçon de jaune me scrute, la seule chose que je peux ressentir émanant d'eux est de la haine.

Il s'approche rapidement de moi, je crie à plein poumon espérant qu'il disparaisse. Au moment où ses griffes s'apprêtent à se planter dans mon cou, mes yeux s'ouvrent.

Je me retrouve dans le noir, ne comprenant pas où je suis, je me précipite hors du lit cherchant une source de lumière. Ah... En voyant la chambre d'amis de la famille Barris, les événements de ces derniers mois me reviennent rapidement en mémoire.

Je me rassois sur mon lit laissant mon esprit s'évader.

- Bon, il est temps que je m'en aille.

Je ne suis qu'un poids pour Ambre et Robert et je n'en peux plus de faire tous ces cauchemars. Il faut que m'éloigne des meutes et des loups. Peut-être qu'un nouveau départ me permettra enfin d'avancer et de passer à autre chose.

J'ouvre ma fenêtre et m'installe sur la rambarde du balcon. Mon regard s'accroche à la lune : est-ce que je vais m'en sortir ?

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Après une soudaine attaque sanglante, Layla décide de quitter sa ville et de prendre un nouveau départ. Il lui manque des souvenirs, mais elle n'est pas sûre de vouloir les retrouver.

Côtoyer des personnes de son espèce ? C'est un non, sa sécurité prime. Mais bon, la vie ne se déroule jamais comme on le souhaite. Il a suffi d'un regard pour chambouler toutes ses pensées.

Entre âmes-sœurs, meute et secret, Layla sera-t-elle au bout de ses peines ?

Extrait :

« Une chaleur agréable se réunit autour de mon poignet, la sensation est à la fois douce et électrisante. Je me retourne vers la personne qui vient de m'attraper et le regarde intensément dans les yeux. Ma respiration se fait de plus en plus lourde et je peux entendre que c'est le cas pour lui aussi.

Ses yeux devenus d'un rouge étincelant me fixent comme s'il pouvait lire en moi, je ne pouvais m'en détacher. Il tire un peu sur mon poignet pour que je me colle à son torse et me murmure à l'oreille : mienne.

Mon cœur se remit à battre au point de vouloir sortir de ma poitrine, je ne sais plus quoi faire, je suis déboussolé. Et je ne peux que le serrer dans mes bras et murmurer à mon tour : mien. »