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Le jour où elle a divorcé, son premier amour l'a demandée en mariage, accepterait-elle ?
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[Je croyais que Skylar était l'homme qui me détestait le plus au monde. Mais je réalisai plus tard que s'il y avait dans ce monde un homme qui m'aimait le plus profondément possible, ce devait être Skylar. — Coralie Chariott.] 

[Le jour où je vis Coralie pour la première fois, j'ai été captivé. Aucun remède, si ce n'est l'amour, ne pouvait me sauver.  -Skylar Holland.]

"Chérie, tu as travaillé dur ces jours-ci. Quand maman ira mieux, tu reviendras t'installer ici."

Coralie reçut ce message de son mari, Howard Schultz, alors qu'elle était au rez-de-chaussée de leur domicile. 

Cela faisait un certain temps que sa belle-mère était malade, alors à la demande d'Howard, elle alla vivre avec cette dernière pour s'occuper d'elle au quotidien. Elle ne retournait à la maison qu'une fois par semaine. 

Aujourd'hui, en raison d'un mal d'estomac, sa belle-mère lui avait vomi dessus trois fois dans l'après-midi. Elle n'eut donc d'autre choix que de regagner le domicile conjugal afin de se changer. 

Dès qu'elle franchit le seuil de la porte, elle manqua de trébucher sur des chaussures. 

Quand elle se retourna, elle remarqua qu'il y avait en fait deux paires de chaussures devant la porte, une paire de chaussures en cuir pour hommes de couleur noire et une paire de talons hauts de couleur rouge. 

Non seulement cette paire de chaussures rouge n'était pas la sienne, mais il y avait longtemps qu'elle n'avait pas porté de chaussures à talons. 

"Ah... Ah..."

Des halètements féminins se firent entendre en provenance de la chambre. 

Le rythme cardiaque de Coralie changea à l'instant même.

Elle s'avança vers la chambre sans faire de bruits.  

Elle entendit ensuite une voix masculine. Coralie voulut d'abord ouvrir la porte mais au moment de le faire, sa main se paralysa et son esprit commença à s'embrouiller. 

En lorgnant par la fente de la porte, elle vit Howard sur leur grand lit, en train de se jeter sur une autre femme.

Le corps d'Howard masquait celui de la femme avec qui il était, de sorte que Coralie ne put voir que ses longs cheveux bouclés étalés le long de l'oreiller jusqu'à l'armature du lit. 

Quand elle était à l'université, ses colocataires aimaient l'appeler pour Corrie, et elle était chef de dortoir. Une fois leur diplôme en poche, ses camarades quittèrent tous A city à l'exception d'une seule. 

Coralie se demandait pourquoi la voix de la femme qui était dans sa chambre lui semblait étrangement familière, alors elle fixa davantage ses longs cheveux bouclés de couleur châtain. Elle finit alors par comprendre que la femme couchée sous le corps de son mari était en fait Alison Herman, sa meilleure amie.

"Dis-moi, chéri", dit-elle en enlaçant le cou d'Howard comme un serpent, "qui aimes-tu ? Corrie ou moi ?"

Toutefois, en parlant, la femme aux lèvres rouges plissées dirigea ses yeux fortement maquillés vers la porte.

Ses lèvres rouges se retroussèrent pour donner un sourire provocateur. 

"C'est toi que j'aime bien sûr, tu es tellement belle."

Focalisé entièrement sur Alison, Howard ne pouvait s'imaginer que les regards des deux femmes s'étaient croisés.  

Alors que Coralie se tenait à la porte, sa pensée initialement chamboulée était sur le point d'exploser. 

Elle ouvrit brusquement la porte. 

Quand il se tourna et vit Coralie se tenir à la porte, Howard était sous le choc. "Chérie."

"Corrie ", dit Alison avec un mécontentement assez évident, vu que son moment de plaisir avait été écourté, "alors, ça t'a plu de nous regarder ? Pourquoi ne nous regarderais-tu pas encore pendant un moment ?"

"Qu'est-ce que ça veut dire ?" dit Coralie, les yeux larmoyants. Il était en train de s'amouracher d'une autre femme, mais il avait encore le culot de l'appeler chérie ? 

"Mon amour, dépêche-toi de dire toute la vérité à Corrie", dit Alison en s'asseyant, avant de passer ses bras autour de la taille d'Howard et de presser son corps voluptueux contre le sien. "Si tu ne le fais pas, alors je m'en vais", ajouta-t-elle, avec une touche de coquetterie.

A ces mots, Howard se redressa. "Qu'il y a-t-il d'autre expliquer ? Tu as tout vu, non ?" dit-il durement. 

"Tu cherches à divorcer ?" demanda Coralie en fixant de ses yeux larmoyants le couple qui se trouvait devant elle. "Je crois que ta décision est prise, alors nous règlerons les formalités demain."

Sans dire un mot, Alison pinça la taille d'Howard, qui acquiesça immédiatement. "J'attends ce jour depuis si longtemps. Regarde-toi, nous ne sommes mariés que depuis trois ans et tu ne te donne pas la peine de prendre soin de ton apparence. Et puis, c'est quoi cette odeur ? Tu pues !"

Cette puanteur venait des vomissures de sa belle-mère. N'ayant plus de vêtements de rechange au domicile de cette dernière, Coralie n'eut d'autre choix que de rentrer avec sur son corps les vêtements salis par le vomi. 

Howard ne donna pas à Coralie l'occasion de répondre et poursuivit son propos. " Non seulement tu ne sais faire aucune tâche ménagère, mais tu es une épave au lit. Comparée à Alison, tu n'es même pas une femme ! "

Ses paroles brisèrent le cœur de Coralie. 

Howard, Alison et Coralie avaient fréquenté la même université. 

Réputée pour sa beauté à l'époque, Coralie ne cédait pas aux avances de ses camarades du sexe opposé, peu importe combien ils semblaient qualifiés pour sortir avec elle. Elle choisit finalement d'épouser un étudiant issu d'une famille modeste, qui lui préparait le petit-déjeuner tous les jours et de l'eau chaude au miel pendant ses règles. Il s'agissait d'Howard. 

Elle se souvint encore que quand elle fit le choix qu'elle considérait comme une bénédiction, celui d'être une femme ordinaire, tous ses camarades la critiquèrent et la prirent en pitié.

Maintenant qu'elle y repensait, tout ce qu'elle avait décidé semblait une blague terrible.

"Très bien. Rendez-vous demain matin, 9 heures, à l'entrée du bureau d'état civil."

Après avoir achevé sa phrase, Coralie retint ses larmes et se retourna en vue de quitter la maison.

Elle quitta le domicile conjugal et se rendit au centre commercial le plus proche pour s'acheter de nouveaux vêtements, puis jeta les anciens à la poubelle. 

Depuis qu'ils étaient mariés, Coralie hésitait à s'acheter de nouveaux vêtements tant ils étaient financièrement instables. Ceux qu'elle venait de jeter dataient de l'époque où elle était à l'université. 

Howard lui promettait souvent de renouveler sa garde-robe une fois qu'il aurait un meilleur salaire.  

Mais voilà qu'en un rien de temps, ils se retrouvaient à divorcer sans qu'Howard n'ait tenu sa promesse. 

Coralie prit le dîner dans un restaurant, puis contacta plusieurs agences immobilières afin de prendre rendez-vous et visiter des appartements le lendemain. 

Elle ne rentra chez sa belle-mère qu'à 21 heures. 

Dès son arrivée, cette dernière, Morgana Lane, la gronda. "Pourquoi rentres-tu aussi tard ? Tu veux me faire crever de faim ou quoi ?" dit-elle, en restant assise sur le canapé. 

Coralie resta à la porte sans plus faire un pas. "Howard ne t'a rien dit ?" demanda-t-elle, stupéfaite. 

"Howard est très occupé, qu'aurait-il besoin de me dire ? Fais-moi à manger et plus vite que ça ! Je meurs de faim." lança Morgana, mécontente.

Sans ajouter quoi que ce soit, Coralie posa son sac et se rendit à la cuisine où elle se mit immédiatement à laver du riz et des légumes qu'elle coupa en morceaux, malgré la douleur qu'elle ressentait dans son cœur. 

Après avoir terminé ses études, elle renonça à travailler pour une multinationale et accepta une position où elle ne gagnait que 1000 dollars dans une petite entreprise proche du domicile de sa belle-mère et du sien, tout ça dans le seul but de prendre soin de Morgana. 

Durant ces trois dernières années, Coralie venait préparer un repas à sa belle-mère dès qu'elle revenait de son travail, avant de rentrer faire la cuisine chez elle. 

Il lui semblait au départ que Morgana l'aimait ne serait-ce qu'un peu. 

Seulement, pour une fois qu'elle rentrait tard, cette dernière ne se soucia que de son ventre et ne chercha même pas à s'enquérir de son état à elle.

"Ah !"

Absorbée par ses pensées, Coralie se fit une entaille à la main alors qu'elle coupait des légumes. 

Elle se précipita vers l'évier pour rincer le sang sur sa main et sortit de la cuisine afin de chercher un pansement. 

Elle sortit de la cuisine et voyant que le salon était inoccupé, elle se dirigea sans trop réfléchir vers le meuble de la télévision en espérant y trouver un pansement. 

En entourant sa main du pansement, elle vit Morgana au balcon, en train de téléphoner.

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