Alpha Loren :

"Je me considère comme un gentleman. Mon pouvoir, ma force et mes actions sont motivés par une seule chose : l'instinct de protéger ce qui me tient à cœur. Mais écoutez bien ceci : si vous vous mettez en travers de mon chemin, vous ne verrez rien d'appréciable. Seulement une souffrance éternelle et une angoisse qui dépassent de loin votre entendement."

-Alpha Leonardo Loren

Chapitre 1 : Cameron

Quelques semaines auparavant,

La musique de la fête résonnait dans la maison et l'odeur des adolescents en sueurs flottait dans l'air. C'était l'apogée de la jeunesse égarée avec de l'alcool, des drogues, des baisers ivres et énormément d'ennuis pour les voisins.

Je n'appréciais pas ces fêtes, mais j'étais avec mon petit ami qui, en tant que membre de l'équipe de football, se mêlait régulièrement à cette foule.

Nous serrâmes nos mains moites l'une contre l'autre, nous faufilant à travers la foule jusqu'à notre destination finale, la table des boissons.

Je ris lorsqu'il essaya d'ouvrir sa bière avec les dents avant d'accepter l'échec et de prendre le décapsuleur qui gisait dans une flaque de bière chaude sur la table.

Après m'être aussi servi un verre et l'avoir serré contre ma poitrine, nous nous dirigeâmes vers la porte, espérant trouver un peu d'air frais sans l'odeur de vomi et les corps en sueur.

Juste à l'instant où nous atteignîmes la porte et où la brise rafraîchissante toucha mes joues rouges, je heurtai une poitrine dure. Ma boisson coula sur mon front et suinta dans ma chemise.

Après avoir trébuché, un visage familier m'accueillit.

C'était Jake, un grand et sexy senior. En tant qu'ami de mon frère, il traînait souvent chez moi, et je le croisais constamment. 

"Je suis vraiment navrée, Jake, c'était totalement ma faute", dis-je en essayant de nettoyer sa chemise avec des serviettes en papier qui avaient été renversées par quelqu'un d'autre.

"Ella, ne t'inquiète pas", dit-il en plaçant sa main sur la mienne pour m'arrêter. "Qu'est-ce que c'est de toute façon ? De la limonade ?"

"Oui..."

"Tu ne prends pas d'alcool ?"

Mes yeux s'agrandirent.

"Oh, j'ai pris une bière tout à l'heure", dis-je, "Je..."

"Détends-toi, veux-tu ?" dit-il en riant, "Cela m'importe peu que tu boives de la limonade ou de la vodka pure... tu es cool dans les deux cas."

Je rigolai nerveusement en disant "Merci."

"Hé, écoute. Veux-tu danser ?" proposa-t-il.

Sa main s'était posée dans mon dos tandis qu'il souriait chaleureusement.

"Oh, je suis venue avec Cam", m'excusai-je.

"Non. Elle ne désire pas danser parce que, comme tu le sais, elle est ma petite amie", dit Cameron en arrivant derrière moi et en posant la main sur ma taille.

"Oh navré, mon frère. J'ai oublié que vous étiez ensemble", dit Jake en regardant Cameron.

Cam grogna, "Tu as oublié ? Bien sûr."

Jake leva les mains pour se défendre.

"Hé, je ne suis pas impliqué dans les juniors", dit-il d'un air hautain.

"C'est bon", dis-je, en prenant la main de Cameron.

"Pourtant, tu es là à tripoter ma petite amie", siffla Cameron, "Tu l'as à l'œil depuis un moment."

"Mec, relaxe", dit Jake.

"Cam, c'était une erreur", dis-je en essayant de calmer la situation.

Mais il ne reculait pas. Au lieu de cela, il se rapprocha et poussa la poitrine de Jake.

"Éloigne tes mains", dit-il avec colère.

"Écoute, je suis navré, mec. Je ne voulais pas te contrarier..." commença Jake, mais avant qu'il ne put finir, Cameron se jeta en avant.

Je haletais quand ils heurtèrent tous les deux le sol.

"Cameron, lâche-le, putain !" criai-je, "Essaies-tu d'aller en prison ?!"

Il ne put donner que quelques coups de poing à la mâchoire de Jake avant que mon frère, Connor, ne l'éloigne.

Jake se releva, regardant Cameron tandis que Connor le retenait.

"Quel est ce bordel, mec ?" demanda Connor, en l'escortant vers les escaliers.

"Je m'en charge Connor", dis-je en prenant Cameron par la main.

Mon frère hocha la tête et le laissa partir, lui jetant un regard ferme alors que je le traînais à l'étage.

"Qu'est-ce qui t'a pris ?" demandai-je, en l'emmenant dans une chambre et en fermant la porte, "Une minute, nous passons un bon moment et ensuite, tu frappes quelqu'un ?"

Je le fis asseoir sur le lit avant de croiser les bras sur ma poitrine.

"Je suis navré. Mais je l'avais vu te regarder avec intérêt et je savais qu'il allait faire un geste s'il en avait l'occasion", grommela Cam.

Je m'assis à côté de lui et je tournai son visage pour qu'il me regarde.

"Ignore-le", dis-je. "Je suis ta petite amie et je n'ai aucune envie de faire quoi que ce soit, ne serait-ce que lui donner mon numéro."

Il hocha la tête en disant : "Je sais."

"Et tu sais que je peux me défendre ? Je n'ai pas besoin de toi pour frapper les personnes à ma place", ajoutai-je.

Il hocha de nouveau la tête. "Je suis surpris qu'il ait osé te tester", dit-il en riant avant de lever sa bière.

"Je crois que tu as déjà un peu trop bu", dis-je en la lui prenant. "Et si on retournait en bas pour que tu puisses t'excuser de lui avoir fait au moins un œil au beurre noir..."

"Dans une minute", chuchota-t-il presque en me tirant sur ses genoux. "Je dois d'abord montrer un peu d'amour à ma copine", bredouilla-t-il avant d'enfoncer ses lèvres dans les miennes.

Je l'embrassai en retour pendant quelques instants avant de me retirer.

"Viens", dis-je, en riant de son état d'ébriété. "Allons-y."

"Non, non. Pas encore", dit-il d'une voix douce.

Il enroula les bras autour de ma taille avant de m'embrasser à nouveau.

"Ok, ça suffit, Cam. Je veux retourner en bas", dis-je en retirant sa main de sous mon haut.

"C'est bon. Je suis sûr que Sarah ne nous en voudra pas d'utiliser sa chambre pour un moment", dit-il en essayant de me convaincre.

"Je suis sûre qu'elle nous en voudra !" ris-je en lui donnant une petite poussée mi-joueuse, mi-sérieuse.

Mais, il continua à m'embrasser le cou.

"Non, Cam. Pas ici, pas maintenant", dis-je en le repoussant.

"Oh, allez, bébé. Détends-toi un peu. Il est temps, on est ensemble depuis si longtemps..." bredouilla-t-il encore, l'odeur âcre de l'alcool dans son haleine.

"Non", insistai-je.

Mais, il ne s'arrêta pas.

"Cameron, lâche-moi, putain", hurlai-je.

Il gémit et continua.

"Tu dois me prouver que tu m'aimes, bébé", dit-il, d'une voix suave.

"J'ai dit non", sifflai-je, perdant patience et je le repoussai.

Il trébucha, surpris par ma force soudaine. Il ne connaissait pas mon secret. Peu de personnes le connaissaient.

"Combien de temps veux-tu que je patiente ?" demanda-t-il, découragé.

"Si tu m'aimais, tu respecterais ma décision et n'essaierais pas de me mettre la pression", dis-je d'une voix triste.

"Tu n'es pas raisonnable. Les autres couples font ça tout le temps", répondit-il avec déception.

"Eh bien, ça ne va pas marcher alors", marmonnai-je, en m'asseyant sur le lit et en levant les yeux vers lui.

Il baissa les yeux et le coin de sa lèvre se contracta. J'espérais qu'il s'assiérait à côté de moi et qu'il s'excuserait. J'espérais que je représentais plus que le sexe pour lui.

Au lieu de cela, il maintint le contact visuel avec moi pendant quelques instants avant que son visage ne se durcisse.

"Bien", craqua-t-il. "Maintenant, je peux faire l'amour pour la première fois en cinq mois."

Je descendis les escaliers, les larmes aux yeux. Connor était debout en bas, me regardant avec confusion.

"Ella ? Qu'est-ce qui ne va pas ?" demanda-t-il.

"Peut-on rentrer à la maison ?" sanglotai-je.

"Bien sûr", répondit-il.

Et c'est ainsi que je rompis avec mon petit ami. Une expérience géniale et bénéfique si vous voulez mon avis.