Quelque part dans la nouvelle New York...

- Monsieur, le processus est en marche. Le téléchargement des données du serveur central est presque à terme. Veuillez branchez les neurologues sur le patient.

- Très Bien Zélia... Allons-y. Lieutenant êtes vous prêt ?

- Toujours Docteur...

- Fermez les yeux et détendez vous!

Il fit ce qu'on lui demanda. Quand soudain, il reçut une décharge électrique dont il ne s'attendait pas. Son corps se mit à avoir des spasmes, il avait l'impression que son esprit quittait son corps. Le docteur profita des quelques instants qu'il lui restait de lucidité pour lui rappeler les instructions.

- Lieutenant trouvez la, faites lui entendre raison de gré ou de force et revenez à nous... Avec elle.

Sa vue se brouilla de plus en plus mais il entendit toujours la voix du docteur.

- Quand vous y arriverez vous saurez automatiquement tout ce qu'il y a à faire. Comment ils se comportent, les noms de tous leurs matériaux, un plan de la ville. Et j'ai tout arrangé pour qu'on ne doute pas de votre présence dans cet endroit... Surtout bonne chance Mayron. Vous êtes notre seul espoir.

Et puis tout devint noir.

Mayron

Qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi suis-je dans le noir ? Mon corps était inerte pourtant j'essayais de me lever. Alors c'est ça L'endormissement! C'est ce que ces gens faisaient aux personnes qui leur barraient la route. Ils vous endormaient et vous mettaient dans une simulation tellement réelle qu'elle vous faisait croire que vous viviez et non que vous étiez couchés quelque part dans leur laboratoire secret. Coucher tel un légume vide.

Je ne savais  pas depuis combien de temps j'étais dans ce néant sombre. Néanmoins, je ne m'inquiétais pas. Je faisais confiance au docteur, il savait ce qu'il faisait. Il aurait tout de même pu me dire que je serai dans cet état pendant un moment. Cet homme était parfois un peu tête en l'air. Pourtant, c'était l'homme le plus intelligent que je connaissais et sa femme qui est aussi une grande scientifique. Cependant, ça se comprenait il se surmenait tellement. Il travaillait dur pour un avenir autre que ce que La République veut nous imposer, un monde sans guerre, sans destruction c'est pour ça qu'il nous la fallait... Elle.

Je devais arrêter de réfléchir sur ces sujets qui me troublaient l'esprit. Tout ce brouhaha dans la tête faisait travailler mon cerveau plus que ça ne devrait. Il fallait que je me concentre et me détende. Plutôt porter mon attention sur un point fixe où je ne penserai à rien d'autre. J'ai compté jusqu'à ce que ma tête se vide et que je ne puisse penser qu'à ces nombres.

Un, deux, trois ...

Cent vingt chiffres plus tard.

Quelle sensation étrange, j'avais l'impression que quelque chose me soutenait. C'est un peu dur mais agréable. Je sentis un léger rayon de soleil me caresser les joues de sa chaleur. Je fis un effort pour ouvrir les yeux et bouger. Allez Mayron!

La lumière m'aveugla sur le coup et je pris du temps avant de m'habituer aux rayons de soleil. Cette chambre était...différente, contrairement à d'où je venais elle était plutôt élégante. Je balayais la pièce du regard et je remarquai un grand écran juste en face. Un bureau vers la fenêtre, le lit d'une place où j'étais couchée, la penderie bien garnie et les toilettes qui étaient juste près de la porte d'entrée. Dans la réalité, il n'y avait presque plus de soleil à part lorsque nous montions au sommet d'un immeuble qui avait survécu aux nombreuses bombes. Le ciel était assombri part les gaz des produits chimiques qu'ils fabriquaient pour ''exterminer'' les pauvres innocents qu'ils appellaient les insurgés. Ils étaient persuadés qu'ils sont des gouvernants extraordinaires sans aucun reproche. Pourtant...

Nou étions obligés de nous cacher dans des bases militaires souterraines abandonnées pour échapper aux injustices et préparer la rébellion dans celles-ci.

Le professeur a pensé à tout comme d'habitude. Je jetais un coup d'œil sur moi; j'étais le même sauf que je n'avais plus la même coiffure et je ne portais plus mes vêtements de l'armée. Là, je n'avais qu'un pantalon de nuit et mes cheveux formaient un nid d'oiseau tellement ils étaient ébouriffés. Moi qui d'habitude avait une coupe plus stricte qui ne me génerait pas lors d'un combat.

Je me décidai enfin de sortir de mon lit. Quand l'écran se mit à clignoter et une télécommande holographique se présenta devant moi. J'appuiyai sur le bouton entrée puis le professeur se matérialise devant moi.

Bonjour Lieutenant Mayron. Si vous voyez ce message c'est que tout s'est bien déroulé,j'en suis ravi. Je ne vais pas beaucoup bavarder sinon ils risquerons de détecter la présence d'un intrus dans leur système. Bon, ici vous êtes un lycéen parce que la fille qu'on recherche est au lycée. Vous êtes l'un des lauréats venus de l'extérieur pour fréquenter, travailler et envoyer des ressources à votre famille qui n'a pas pu entrer avec vous dans le dôme. Vous rester avec Cilia. C'est une personne virtuelle que j'ai créé, elle interviendra uniquement quand ce sera nécessaire. Le reste des infos je les ai inscrites dans votre cerveau vous saurez instinctivement ce que vous devez faire. Cilia vous donnera tout ce dont vous aurez besoin. C'est par elle qu'on communiquera et c'est moi qui vous contacterai en premier. Bonne chance Lieutenant Mayron! Et n'oubliez pas je suis toujours avec vous.

Lycéen? Moi? Merde, avec tous ces jeunes dérangés réunis dans une même pièce ça va être compliqué. Même si ce n'était pas de leur faute, ils ont été modifiés pour avoir des comportements totalement opposés de ceux qu'ils avaient dans la réalité. Mais bon... Est-ce que j'allais y arriver? J'étais vraiment dubitatif face à cette mission.  De toute façon, je ne devrais qu'entrer en contact avec Nori pas  me faire des potes. Je ne suis pas doué avec les gens. Ceux qui me supportent me connaissaient depuis longtemps. Et comment se faire des potes alors qu'eux-mêmes ne savaient pas vraiment qui ils étaient. Ça ne serait qu'hypocrisie car ça n'était pas leur vraie personnalité.

Quelqu'un frappa soudain à la porte. Ça devait être cette Cilia. j'avais bien envie de voir à quoi elle ressemblait pour le coup.

- Monsieur Bonjour. C'est bientôt l'heure vous devez vous préparer. Votre petit déjeuner est prêt , il est dans la cuisine.

Elle devait faire la trentaine avec des traits bienveillants. Elle ressemblait particulièrement à la femme du docteur dans sa jeunesse. Il n'avait pas cherché loin.

- Bonjour et merci. Je me prépare et je descends.

Comment devait-on se comporter avec un être virtuel? Est-ce que c'est... par exemple , si tu n'es pas poli ou si tu salis ce qu'elle nettoie elle te lancera des lasers ? Mais qu'est-ce que je raconte moi? Je deviens cinglé avant le temps. Il faut que j'aille me préparer.

Arrivé dans la douche, je trouvai tout ce qu'il me fallait déjà placé là devant moi sur une étagère. Je me demandai si on faisait les courses ou si on venait nous les livrer? Bref c'est Cilia qui devra s'occuper de ça. Parce que moi je ne me voyais pas faire les courses. Surtout pas.

Je me placai sous le jet d'eau quand un scan me scripta tout le corps.

Monsieur nous vous proposons deux tenues aujourd'hui. Vous choisirez laquelle vous convient le mieux après votre bain.

Ouff je n'avais vraiment pas envie de rester devant cette penderie à chercher quoi me mettre.

Monsieur préfère une eau chaude, une eau tiède ou une eau froide? Si vous choisissez l'option 1 veillez préciser le dégré voulu sur la tablette, faites pareil avec les autres aussi. Nous vous donnons le plus de choix possibles pour votre entière satisfaction.

Cette voix robotique commençait déjà à m'énerver, elle était toujours en train de me proposer telle ou telle chose. Pour les habits ça passait, c'est vrai... on n'avait pas toujours le temps de fouiller quoi se mettre. Mais pour l'eau, je pense que c'est trop. Certainement, si je ne lui répondais pas elle ne coulerait jamais cette foutue eau! Et je me sens mal à l'aise de me sentir observé dans la douche.  À quoi ça servait de mettre une machine qui restreignait tous nos choix et qui les sauvegardait en plus?

Peut-être que cette machine est là pour comparer les choix. Si un choix change ou varie dans le temps ça voudrait dire que la personnalité est instable et que l'individu n'était pas encore sous contrôle. Ce robot sauvegarde nos informations pour que les malades qui dirigent cet endroit puisse se rendre compte s'il y a une faille. Si oui, ils la réparent et s'il n'y arrive pas ils vous suppriment tout simplement.  C'était clair maintenant!

Par contre, je me demande si moi aussi je suis obligé de faire la même chose qu'eux vu que je n'étais pas enregistré dans leur base de données? C'est le docteur qui voyait mes choix et mes actions pas eux. Quoique, c'était leurs machines, je devais tout simplement jouer le jeu et me souvenir de mes autres choix. On ne sait jamais. Il y a toujours une faille.

Je sortis de cette pièce plus aussi privée que ça, j'avais pas trop réfléchi sur les choix des vêtements et ait juste pris ce qui m'est tombé sur la main. En sortant, je n'ai pas prêté attention aux félicitations de cette voix robotique pour la tenue que j'avais choisi. À quoi ça me servirait?

Ensuite, j'suis descendu manger. Et c'est là que Cilia m'a présenté tout ce qui était mis à ma disposition. Ma carte de circulation qui servait à dire qui je suis; le docteur a manipulé les données pour que je fasse partie de leur équation mais lui seul pouvait me détecter dans ce système, j'avais  un sac à dos vide car tout nous est offert au lycée. Et des armes que ma gardienne a caché soigneusement on ne sait jamais ce qui pourrait se passer.

Je mets mon sac à dos et je sors, cette endroit est vraiment beau mais fictif. Je respire un grand coup c'est le moment d'y aller. En route pour le lycée, en route pour ma mission!