Home/ Malédiction du Roi Alpha Completed
Pour faire plaisir à son amant, mon compagnon alpha m'a mise en donjon !
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Point de vue d'Adeline

Mes jambes tremblotantes ne purent ne résister à la tension qui pesait dans la pièce. Ma vie entière bascula à la seconde où les mots "âme-sœur", quittèrent mes lèvres.

Je m'agrippai au pilier blanc de la salle d'audience pour ne pas tomber, la tension aiguë au sein du tribunal devint brutale, de seconde en seconde.

Les guerriers de notre meute furent derrière leur Alpha, Claude Bernard, sans doute, prêts à attaquer, au cas où un combat éclaterait avec les guerriers de la Meute des Canidés Écarlates.

Mon père, Claude, eut une conversation animée avec Alpha Lancelot à mon sujet. Ce fut vachement drôle, comment la confrontation, il y a une seconde, au sujet de mon père qui envoya des loups solitaires à la Meute des Canidés Écarlates, se transforma, très vite, en une conversation intense entre mon père, Alpha de la Meute des Chasseurs Autochtones et Alpha Lancelot de la Meute des Canidés Écarlates, mon âme-sœur.

Cela me parut encore comme un rêve de voir ma vie entière, changé pour le pire, en une minute.

Ce fut comme si l’univers me haït et que la déesse de la lune me méprisa.

Il fut présent à ce moment-là. Alpha Lancelot Riviere, se rua dans notre meute, avec une troupe de ses guerriers. La fureur parcourut ses veines, et puis, à ma grande incrédulité, il s'avéra être mon âme-sœur prédestinée.

J'écoutai davantage leur conversation ; aucun d’eux ne fut prêt à lâcher prise. Mon père ne put mieux cacher sa satisfaction de me jeter dans la gueule de l'ennemi.

Pour une raison quelconque, Lancelot ne cessa point de me refuser, presque comme s’il me rejetait. Même si je m'habituais assez au rejet des gens, j'en fus l'expérience directe avec mon père, le tristement célèbre Claude Bernard. Le rejet de Lancelot me blessa plus que je ne voulus l'admettre. En fait, même si je venais à peine de découvrir qu'il était mon âme-sœur, nous partagions un lien, après tout.

Père et Lancelot se regardèrent comme s'ils furent sur le point de s'assassiner. Ils continuèrent alors à décider de mon sort comme si je ne fus même pas dans la pièce. Il s'agit de moi, et pourtant Lancelot ne me jeta même pas un second regard. Cela m’injecta une douleur perçante dans la poitrine.

"Comme tu veux, Alpha Claude, je vais l'emmener", dit Lancelot avec aisance, mais il y eut quelque chose dans la façon dont il prononça ces mots, qui me fit grincer des dents. Ce fut froid et menaçant.

On pourrait presque qualifier de miracle que la salle d’audience fut calme. Chaque meute du Centre-Nord fut consciente de la haine ancrée entre les deux meutes. Ils possédèrent tous les deux les plus grandes meutes de tout le nord, et mon père n'aima pas du tout cela. Ce fut un Alpha tyran et une bête qui s'attaquait aux meutes, les annihilait et volait leurs terres. Mon père fut ce genre d’Alpha. Et selon la rumeur, Lancelot ne serait pas différent.

Je fus contrainte de me débarrasser de mes pensées quand Alpha Claude se leva. Il sourit sombrement après un dernier regard écœurant. Ce sourire hanta chacun de mes réveils.

"Elle est à toi après tout. Tu peux la prendre !" Il me jeta un coup d'œil. Jamais, il ne me traita comme sa fille.

Mes années d'enfance entre les murs de la maison de la meute furent la définition littérale du terme "enfer !" Dans cet état infernal, la seule chose qui me permit de supporter, fut de trouver mon âme-sœur. J'entendis souvent des histoires sur le lien d'âme-sœur et son amour éternel. Je priai chaque jour pour une âme-sœur, même si au fond, je sus que mes chances furent nulles. Contrairement à la plupart des loups qui eurent la chance d'avoir leur homologue loup à seize ans, le mien ne vint pas jusqu'à présent. Ce fut donc incroyable d'avoir une âme-sœur. Mes jambes abandonnèrent finalement et je m'effondrai contre le pilier qui put, sans aucun doute, ressentir mon sort.

L'attitude de Lancelot fut froide, dominante et même intimidante. Il me dévisagea et me jaugea de ses yeux. Je me sentis mal à l'aise sous son regard hivernal. Le masque froid qu'il porta ne me permit point d'avoir une idée de ses véritables pensées.

"Dites-lui de se préparer. J'enverrai quelqu'un la chercher avant le crépuscule." Les yeux horribles de Lancelot se posèrent sur moi. Rien qu'en me regardant, on pouvait voir le froid glacial qui se dirigea vers ma gorge. Comment pus-je être accouplée à lui ?

Je haletai presque. J'étais en train de tergiverser là, mais il m'ignora.

"Ce ne sera pas nécessaire, elle peut partir avec toi." Mon père fut, en fait, ravi de me laisser partir avec lui. Ce fut ainsi que, comme dans un terrible cauchemar, les quelques biens que je possédai dans cet endroit qui ne me sembla jamais être ma maison, furent regroupés par les domestiques.

Mon cheval fut sellé, et mes petites affaires furent toutes emballées par les domestiques, et je fus littéralement mise à la porte par mon père.

Nous, nous mîmes en route vers la Meute des Canidés Écarlates, ma nouvelle maison. Lancelot fut à mes côtés, à ma gauche se trouva son Delta, et les autres guerriers nous suivirent.

Nous galopâmes dans un silence absolu en direction de la Meute des Canidés Écarlates. Même lorsque je me forçai à dire quelque chose, ce qui m'accueillit, fut un silence brutal et un regard meurtrier de sa part. Je décidai donc qu’il valut mieux rester muet.

Le silence inconfortable se prolongea pendant des heures, alors que nous traversions les montagnes, de l'autre côté du nord, dans la capitale. J'entendis dire, que cette capitale fut sous son territoire. Au bout d'un moment, nous arrivâmes à la fameuse Meute des Canidés Écarlates, connue pour tout ce qu'elle représentait. Nous galopâmes encore quelques instants et arrivâmes à un château. Ce fut magnifique de l'extérieur. Je ne vis rien de tel auparavant, ce fut vraiment somptueux.

Lorsque nous nous approchâmes du château, des guerriers vinrent vers nous d'un pas nonchalant, et s'inclinèrent devant Lancelot. Ils prirent les rênes des chevaux, pendant que quelqu'un m'aida avec mes affaires.

Je fis l'effort de descendre, et je sentis les regards curieux de tout le monde sur moi. Personne ne put s'attendre à ce que Lancelot arrive avec son âme-sœur, qui se trouva être la fille de son ennemi.

"Alpha ?" Une femme s'approcha de nous avec les domestiques, mais à la manière dont elle parla, je pus dire qu'il s'agit d'une personne haut placée. Elle baissa la tête en signe de respect pour Lancelot. Ses yeux curieux se posèrent sur moi. Les questions furent clairement écrites dans ses yeux, mais pour une raison quelconque, elle n'osa guère les poser.

"Véra, s'il te plaît, prépare-lui un appartement privé. Et toi", dit-il, alors qu'il se tourna vers moi, les yeux tellement intimidants et dominateurs que je dus détourner mon regard de lui. "Tu me regardes quand je te parle." Involontairement, mes yeux se posèrent sur lui. Son ton, en revanche, devint de plus en plus dur et mortel, à mesure que les secondes passèrent. Je regardai, sans ciller, dans ses yeux ambrés.

"Je m'occuperai de toi plus tard", dit Lancelot, sur le ton dominateur habituel auquel je m'habituai. Il regarda à peine dans ma direction et commença à se diriger vers la porte d'entrée, alors qu'il me laissa avec Véra. Je restai confuse. Un appartement privé pour moi ? Pourquoi ? Mais nous étions âmes-sœurs, ne devrions-nous pas partager la même chambre ?

La femme, Véra, se rapprocha de moi, ses lèvres arborèrent un sourire plâtré.

"Lancelot." Son nom sortit de mes lèvres pour la première fois. Cela sembla retenir son attention. Il s'arrêta et fit un écart pour me faire face.

"À partir d'aujourd'hui, ce sera Alpha pour toi." Il me parla comme à un de ses sujets. J'étais son âme-sœur, pour l'amour du ciel. Je fus bouleversée, mais je le pris bien et je gardai mon calme. Il était mon âme-sœur, après tout, et ce ne fut que mon premier jour ici.

J'ignorai ses paroles. "Pourquoi un appartement privé ? Nous sommes âmes-sœurs, nous devrions partager la même chambre."

Ses yeux ambrés devinrent pierreux et ses lèvres douces, couleur cerise, se retroussèrent de manière amusante. Lancelot se rapprocha de moi, si près que nos nez pourraient presque s'embrasser. Je sentis son souffle chaud réchauffer mon visage. Ma respiration devint difficile et mes jambes devinrent trop faibles pour me tenir debout. L’attirance entre nous fut trop forte pour être ignorée. Ne put-il pas le sentir aussi ?

Ma question eut incessamment une réponse, par ses paroles sévères. "Tu ne représentes absolument rien pour moi, Adeline Bernard." Je reçus un coup violent dans la poitrine. Mes yeux s'arrondirent, pleins de questions et blessés. S'il ne voulut pas de moi, pourquoi fus-je ici ?

Mes lèvres s'entrouvrirent pour parler lorsqu'une voix nous interrompit. "Lancelot", dit la voix. Je me retournai dans la direction de la voix. Cela vint d’une femme de mon âge. Une beauté époustouflante avec des cheveux, noir foncé. Elle se déplaça avec une sorte d'élégance qui lui convint. Qui fut-elle ?

Elle vint vers nous, et se tint debout à côté de Lancelot. Ses yeux se posèrent sur moi. Elle eut l’air vraiment calme et douce, mais il y eut un feu de rage dans ses yeux, qui s’évanouit si rapidement. Son sourire naturel réapparut, alors qu'elle se dirigea vers Lancelot.

"Lancelot." La façon dont elle l’appela me retourna l’estomac.

"Qui est-elle ?" lui demanda-t-elle.

Cela me fit frémir les entrailles. Les yeux de Lancelot quittèrent la femme pour trouver les miens.

Ce fut à moi de poser cette question, normalement. Lancelot enroula ses mains autour de sa taille.

"Un petit problème que j'ai rencontré chez la Meute des Chasseurs Autochtones."

Un petit problème ? Était-ce, ce qu'il pensa de moi ? Un problème ?

"Oh, je vois", dit-elle d'un ton condescendant. Mon jugement la concernant fut trop rapide. Elle fut tout sauf calme et douce. Il y eut chez elle quelque chose de trompeur.

"Je suis Adeline Bernard, son âme-sœur. Et toi, qui es-tu ?" demandai-je, ses yeux s'écarquillèrent.

"Surveille tes paroles dans mon château. Rosalie est ta supérieure et mon âme-sœur choisie. Elle doit être respectée."

Ses paroles me blessèrent. S’il eut quelqu’un d’autre, pourquoi m’accepta-t-il ? Ses paroles semblèrent réjouir Rosalie. Elle se pencha dans ses bras, et déposa un baiser sur ses lèvres, juste devant moi, son âme-sœur légitime.

Je ne pus supporter cette insulte. "En gros, tu es en train de dire que ce 'truc', c'est ta pute… ?" dis-je, avec dégoût. Mes mots ne plurent point à Rosalie, car elle se mit à pleurer.

À la vue de ses larmes, Lancelot me foudroya du regard. Ses yeux ambrés brillants devinrent sombres de rage et de haine. Je sentis mon cœur se serrer de peur.

"Je t'ai clairement prévenue de faire attention à tes propos dans mon château ! Rosalie est ta supérieure, elle doit donc être respectée dans mon château. Puisque tu t'es montrée assez têtue, tu seras punie pour tes actes !"

Je fus confuse. Je n'eus aucune idée de ce dont il voulut parler.

Avant de m’en rendre compte, je fus entourée par les guerriers de la meute. "Emmenez-la au donjon !"

Son regard meurtrier fit cesser mon cœur de battre, je n'eus aucune idée de ce qui se passait.

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