Dans la ville animée de X, sous le soleil éclatant qui pénétra par les fenêtres de l'aéroport, Kirsten Marquez venait d'atterrir de son vol. Elle respira profondément, nostalgique de cette odeur familière.

Elle était partie pendant une année entière, travaillant à l'étranger en tant que représentante de son entreprise, et elle était enfin de retour chez elle.

Lorsqu'elle pensa que dans une semaine, elle fêterait trois ans avec son petit ami Isaac Lancaster, elle ne put contenir son excitation. Elle avait travaillé 24 heures sur 24 pour pouvoir rentrer plus tôt, espérant lui faire une surprise.

Elle héla rapidement un taxi et se dirigea vers son appartement. Elle déposa ses bagages et décida d'aller à l'entreprise pour surprendre son petit ami. Elle se rafraîchit rapidement et se rendit à l'entreprise d'Isaac. Quand elle entra, la réceptionniste la regarda avec surprise.

"Directrice Marquez ? Vous êtes de retour ! Êtes-vous ici pour les fiançailles du direceur général aujourd'hui ?"

Kirsten fronça les sourcils, perplexe par ce qu'elle entendit.

"Les fiançailles du Directeur général ? De quoi parlez-vous ?" demanda-t-elle.

"Les fiançailles entre Monsieur Lancaster et votre sœur qui ont lieu aujourd'hui !" déclara la réceptionniste.

"Qu'avez-vous dit ?" Kirsten fut choquée, le bonheur disparut de son expression.

"Vous venez de dire que qui se fiance ?"

La réceptionniste regarda Kirsten et réalisa rapidement qu'elle avait dit quelque chose qu'elle n'aurait pas dû dire !

Elle avala sa salive visiblement. "Le directeur général et votre sœur…"

"Où se déroule-t-il ?"

"L'h-hôtel Jones."

Kirsten fut abasourdie. Elle fit demi-tour et quitta l'entreprise.

"Emmenez-moi à l'hôtel Jones, s'il vous plaît", demanda-t-elle au chauffeur de taxi.

Kirsten sortit de la voiture à la porte principale de l'hôtel, encore incertaine de ce qu'elle ressentait à ce moment précis. Elle se dirigea lentement vers l'intérieur et avant même d'atteindre le bureau d'information, elle vit une photo d'eux juste devant la porte d'un hall. Isaac étreignait Anaya Marquez, vêtue d'une élégante robe pêche. Ils se regardaient avec amour.

Elle avait essayé de se réconforter sur le chemin de l'hôtel en se disant qu'Isaac était son petit ami, et qu'il était donc impossible qu'il se fiance avec sa sœur. Mais, la réalité lui fit l'effet d'une gifle.

Une fois entrée, Kirsten vit Isaac chuchoter quelque chose à Anaya, ce qui fit rougir cette dernière. Ce qu'elle vit, la fit rougir de rage. Est-ce que c'est une blague ? Mon petit ami depuis trois ans était en train de se fiancer avec ma sœur, tandis que je travaillais comme une folle pour son entreprise à l'étranger.

Anaya portait un toast aux invités avec Isaac, lorsqu'elle aperçut sa jeune sœur du coin de l'œil. Son visage se vida rapidement de ses couleurs et, par réflexe, elle serra plus fort le bras d'Isaac.

Isaac ne tarda pas à voir Kirsten, mais il ne resta qu'un instant stupéfait. Il adressa un sourire réconfortant à Anaya avant qu'ils ne s'approchent de celle-ci.

"Tu es ici pour assister à nos fiançailles, Kirsten ?" Il parla sans aucune émotion ou remord dans sa voix. Il avait l'air si doux, mais Kirsten eut l'impression d'avoir été poignardée avec un couteau.

Elle dit en serrant les dents : "Tes fiançailles ? Tu m'as trompée, Isaac ! Tu n'es pas du tout affligé ??... Et toi, Anaya ! Es-tu vraiment si assoiffée d'hommes et d'attention ? Tu savais que c'était mon petit ami, alors comment oses-tu..."

"Attention à ce que tu dis !" Quelqu'un lui donna une forte claque sur le visage.

Kirsten toucha sa joue palpitante, des larmes aux yeux. "Maman !"

"Tais-toi ! Ne m'appelle pas comme ça ! Je n'ai pas de fille comme toi ! Ta sœur se fiance aujourd'hui, et au lieu de la bénir, tu viens ici et tu causes des problèmes ? Tu le fais exprès, n'est-ce pas ? !" Miranda Marquez grinça des dents et lança un regard noir à Kirsten.

Le cœur de Kirsten rata un battement. "De quoi parles-tu, maman ? Isaac est mon petit ami !"

"Qu'est-ce que tu entends par 'il est ton petit ami' ? C'est ton beau-frère ! Pourquoi dois-tu te battre avec ta sœur pour tout ? Tu me déçois vraiment !"

"Haha !" Kirsten laissa échapper un éclat de rire.

Elle regarda sa mère, qui déformait les faits, avant de se tourner vers Isaac. "Dis-le-lui ! Qui est ta petite amie, Isaac ?"

Isaac fronça les sourcils, se sentant perturbé en regardant Kirsten, mais la pression sur son bras le ramena à la réalité. "Désolé, Kirsten, mais la personne que j'aime a toujours été ta sœur", dit-il.

Kirsten sentit son cœur se déchirer en mille morceaux alors qu'Isaac répondit calmement.

Eh bien, eh bien, eh bien, c'était juste merveilleux, non ?

"Tu sais quoi, Isaac, tu ne vaux pas la peine que je perde mon temps… C'est moi qui romps avec toi et non l'inverse. Souviens-toi de ça.” Il fallut à Kirsten tout son courage pour ne pas aller là-bas et les déchirer. "J'espère que vous passerez le reste de vos vies ensemble pour toujours."

Kirsten sortit de l'hôtel en courant. Elle avait retenu ses larmes à l'intérieur, mais maintenant, elle ne pouvait plus s'arrêter de pleurer. Des larmes chaudes coulèrent sur ses joues, brouillant sa vision et ses pensées.

Soudain, une voiture freina d'un coup sec, choquant Kirsten. Elle trébucha et tomba par terre.

Le chauffeur avala nerveusement sa salive et regarda l'homme à l'arrière de la voiture. “M-Monsieur ?”

L'homme fronça les sourcils, la situation ne le dérangea pas du tout. Il se contenta de regarder l'homme sur le siège passager et de lui dire. "Va voir, Samson".

“Oui, monsieur.” Samson sortit rapidement et fit le tour pour arriver devant la voiture.

La femme qui se trouvait à environ deux mètres de la voiture avait les yeux écarquillés, l'air effrayé. Son visage fut parsemé de larmes, elle avait manifestement pleuré.

“Ça va, mademoiselle ? Voulez-vous que je vous emmène à l'hôpital ?” demanda Samson.

Kirsten fut choquée. Elle regarda l'homme, abasourdie un moment avant de se lever tranquillement et de passer à côté de lui.

Samson pensa qu'elle agissait bizarrement, alors il demanda : “Ça va ? Est-ce que je devrais…"

“Je… je vais bien, vraiment”, l'interrompit Kirsten en regardant le Cayenne noir. Pour une raison inconnue, elle avait l'impression que quelqu'un la regardait, ce qui fit frissonner sa peau.

Elle fronça les sourcils, n'aimant pas cette sensation. Un instant plus tard, elle cessa de fixer cette direction et s'éloigna en boitant.

Samson trouvait toujours ses gestes déconcertants. Il voulut l'appeler, mais après s'être souvenu comment elle l'évitait comme la peste, il décida de garder le silence.

Une fois qu'il remonta dans la voiture, Samson remarqua que l'homme à l'arrière regardait par la fenêtre, ses yeux toujours fixés sur la femme. "Nous sommes arrivés, monsieur. Devrais-je me diriger vers le parking, ou descendez-vous ici ?"

Samson n'osa pas bouger tant que l'homme à l'arrière n'aura pas donné un ordre.

Après que la petite dame ait disparu de sa vue, Gifford Lancaster ramena son attention dans la voiture et sourit, tapotant son genou rythmiquement. "Rentrons à la maison !"

Samson fut perplexe. "Mais, monsieur, aujourd'hui est…" Il fut interrompu par un regard tranchant.

"Le spectacle est terminé, pas besoin d'y aller", dit Gifford, ses mots ayant une connotation plus profonde.

"Tu sembles régresser, Samson", ajouta-t-il d'un ton malicieux.

***

Une fois le crépuscule tombé, le Prosperous Club, le plus grand centre de divertissement de la ville X, fut entouré de lumières et de sons de toutes sortes.

Citant son amie, Elsie Lowe, c'était "le meilleur endroit pour s'amuser pendant une nuit froide et dure."

En temps normal, Kirsten n'aimait pas fréquenter ce genre d'endroit. Mais, aujourd'hui, elle était accoudée au comptoir du bar et avalait verre de vin après verre de vin. La femme loucha sur les étrangers qui se mêlent à la salle.

"Es-tu seule, mademoiselle ?"

Quelqu'un posa sa main sur son épaule et en profita pour la caresser. Kirsten frémit sous son toucher et repoussa la main avec dégoût. "Dégage."

L'homme jeta un coup d'œil à la personne à côté de lui, avant de regarder à nouveau Kirsten. "Tu es plutôt du genre fougueuse, non ? Tu me dis de dégager ? Les femmes, quand elles disent non, elles veulent dire oui. Je parie que tu me désires tellement maintenant, n'est-ce pas ?"

Pendant qu'il parlait, l'homme se pencha vers elle et essaya de l'embrasser. Kirsten le repoussa et se leva en état de choc, vacillant sur ses pieds. Elle secoua la tête pour s'éclaircir les idées, mais elle se sentait encore lourde et étourdie. Son corps ne se sentit pas bien non plus. "Je t'ai dit de dégager ! Qu'est-ce que tu ne comprends pas ?"

Elle tituba et faillit tomber, mais l'homme la soutint. Il profita de l'opportunité pour la tenir par la taille et dit : "Vois-tu ? Qu'est-ce que je t'avais dit ? Tes lèvres déclarent non, mais ton corps exprime un oui."