POV d'Alison

Je me promenais vers le parc pour un moment de tranquillité lorsque j'ai été kidnappée.

C'était un samedi matin ensoleillé et malgré le soleil qui perçait à travers les nuages, l'air était toujours vif et froid. Soufflant des bouffées d'air qui se condensaient pour former des bulles de froid, je frottais mes mains l'une contre l'autre, priant pour qu'elles se réchauffent. Je voulais quitter la maison pour de nombreuses raisons :

Un moment de calme. J'avais désespérément besoin de paix et de tranquillité ; ma colocataire, Estelle, se disputait avec son petit-ami et je suis presque certaine qu'elle l'a littéralement mis à la porte. Les murs de mon appartement commençaient aussi à me donner l'impression d'être en prison - en semaine, j'étais comme un robot - ma routine quotidienne était d'aller à l'école, rentrer à la maison, faire mes devoirs, manger le dîner et puis aller dormir. Ok, je l'avoue, je ne suis peut-être pas comme les adolescents normaux – mais peut-être que faire la fête, traîner au centre commercial avec des amis, se prélasser lors de sessions de boisson et se défoncer

un cliché total, je sais

ne sont pas mon truc.

En pensant à l'école, je redoutais lundi. Je sais, on n'est que samedi, mais le week-end a une tendance diabolique à passer très vite et voilà, avant que tu le saches, c'est la rentrée. Socialement, je pensais faire mon apparition dans le monde demain en allant au cinéma avec mes amies, Nancy et Kelly. Admettons-le, n'avoir que deux amies constantes n'est pas la meilleure situation, surtout lorsqu'elles ne sont pas à l'école... Mais je me contente de ce que j'ai. Quoi qu'il en soit, les personnes qui ont décidé d'utiliser leurs yeux dans le couloir de l'école me considèrent simplement comme un visage non identifiable dans la foule.

Je ne fais pas partie d'une catégorie étiquetée du lycée ; j'imagine que les gens me considèrent 'intelligente' parce que je fais réellement mes devoirs alors que le reste de la classe ne les fait pas, mais c'est simplement parce que faire ces devoirs est une étape de plus pour que je quitte cet endroit. Mais bon, tout le monde semble aimer donner des étiquettes aux gens et je m'en suis donné une, qui est simplement un visage dans la foule, une jeune fille de dix-sept ans, une ombre dans la rue.

En regardant mon sweat à capuche, j'ai réalisé que je l'avais mis à l'envers. Gémissant, j'ai tendu le bras pour le remonter sur mes épaules et le tourner autour de mon cou. Le sweat à capuche en question était splendide ; Dylan et Gwyneth, 'Spencer je suis ton père' - il ne manquait jamais de me faire sourire chaque fois que je le tirais de mon placard. Frottant mes Converses sur le sol, je remuai maladroitement mes épaules, luttant pour que le sweat à capuche s'ajuste correctement sur moi ;

Mon baladeur pendait négligemment de ma poche, effleurant presque les feuilles d'automne sur le sol. Des tas de feuilles dorées, auburn et orange donnaient un éclat de couleur ombré à la lumière fauve. C'était magnifique — j'aimais l'automne avec ses jours tranquilles et ses feuilles sombres.

J'étais presque au parc et mon cerveau était plein de pensées sur les choses aléatoires qui semblent surgir dans ma tête. Des images de cupcakes, de pandas, de l'océan, de brocolis, de la Chine et de requins nageaient dans mon esprit. Bizarre ? Je sais. Disons simplement que ma pensée fonctionne de manière étrange. Permettez-moi d'expliquer : si je buvais de l'eau, je penserais au bleu, puis aux baleines, puis aux animaux en danger, puis aux tigres, puis à la peau de tigre, puis à ce livre que j'avais lu sur comment ces chasseurs maléfiques collectaient la peau d'animaux sauvages et comment ma mère avait jeté ce livre parce qu'elle pensait qu'il était trop inapproprié pour une petite fille de 7 ans à l'époque. Et c’est ainsi que je passe de penser aux baleines à une poubelle. C'est précisément la raison pour laquelle les gens ont tendance à m'éviter.

Le grondement d'un moteur était un son faible dans mon spectre auditif, mais alors qu'il devenait progressivement plus fort et plus proche, j'ai jeté un coup d'œil par-dessus mon épaule par curiosité. Mais à ce moment-là, une camionnette noire mate s'était arrêtée à côté de moi. Puis, tout s'est passé très vite - un bras sans corps est sorti pour me saisir et m'attirer à l'intérieur de l'obscurité du véhicule.

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Point de vue d'Arthur

Je me suis réveillé avec un mal de tête lancinant. Grognant, j'ai forcé mes yeux à s'ouvrir, les habituant à la lumière mouchetée qui filtrait à travers ma fenêtre à demi-ouverte. Merde. Cette gueule de bois était pire que d'habitude.

Je me suis retourné dans mon lit pour voir une blonde allongée à côté de moi, ses boucles rebelles éparpillées sur mon oreiller, les lèvres légèrement entrouvertes. Un petit gémissement s'est échappé de mes lèvres et j'ai fermé mes yeux, frottant ma paume sur les paupières closes.

Merde Arthur, si Papa découvre ça je suis foutu - cette fois, il mettra sa menace à exécution et me mettra à la porte - définitivement. En sortant du lit, mes doigts ont cherché de l'aspirine dans la semi-obscurité. Au lieu de cela, ma main a trouvé quelques petites pilules et une bouteille d'eau à moitié ouverte. Haussant les épaules, j'ai avalé tout ça d'un trait. En fixant de nouveau la blonde dans mon lit, je me suis pincé l'arête du nez en me demandant quoi faire. Finalement, j'ai décidé de la couvrir légèrement avec la couverture et de la laisser là.

"Arthur ? C'est toi, mon fils ?" La voix de mon père a résonné à travers les panneaux de bois de cerisier polis.

Je ne me suis pas donné la peine de répondre et je suis plutôt entré dans la cuisine, encore ensommeillé. À mon grand désarroi, je l'ai vue assise à côté de lui, une main aux veines bleues reposant dans la sienne. Avalant ma frustration, j'ai tourné le dos à eux et me suis concentré pour chercher quelque chose dans les tiroirs à la place. En ouvrant le bon, j'ai trouvé mes affaires et allumé une cigarette, aspirant une bouffée pour me ramener à la réalité avant de répondre.

"Oui?"