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Il m'a épousée pour se venger de moi. Après notre divorce, il est tombé amoureux de moi.
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Tard dans la nuit, dans le manoir de la famille Lance, située dans le quartier résidentiel de la ville A

Eleonora jeta ses regards de part et d’autre et éprouva une très grande amertume. Le grand salon luxueux et romanesque ! Sa demeure conjugale quelques temps plus tôt !

C’était leur foyer, Quentin Lance et elle. Ils y avaient vécu pendant une année entière. Un sentiment d’impuissance marquait son visage.

Elle trouva un journal qui traînait sur la table, et le rangea avec empressement. Il se trouvait sur la première page du journal, une image de son ex-époux enlaçant une belle femme.

Quand ils étaient mariés, les images de ce genre couraient de temps en temps dans les journaux, les magazines et même les chaînes de télévision, mais elle avait appris à s’y habituer.

Elle s’allongea confortablement dans le canapé, replia ses jambes, et son regard se perdit dans le vide. Un filet de liquide froid glissa inconsciemment des coins de ses yeux.

Tout à coup, des bruits de pas sourds commencèrent à résonner de l’autre côté de la porte. Même s’ils lui étaient familiers, ces pas suffisaient à troubler ce moment d'abattement et de solitude dans lequel Eléonora trouva momentanément refuge. Elle se hâta d’essuyer ses larmes, de crainte qu'en la voyant, il redevînt malheureux. Car, il lui avait dit qu’il détestait les pleurs et l’écoulement des larmes.

Eleonora soigna rapidement sa posture en se redressant.

Puis, la porte s'ouvrit.

Un silence envahit momentanément le salon, et sa respiration s’accélérait.

Eleonora se retourna et vit son beau et hautain visage, mais indifférent. Son regard froid trahissait un état d’ébriété.

Il était à nouveau ivre.

Eleonora ne pouvait s'empêcher de frissonner.

Malgré qu’il eût été son époux l’année précédente, il lui paraissait inconnu, même s’il venait là fréquemment .

À chacune de ses visites, Eleonora souffrait psychologiquement et physiquement. Quand il se saoulait, elle vivait le supplice.

Son arrivée fit que Eleonora sentit monter en elle un ressentiment qui datait de juillet.

« Tu... es de retour ? », demanda-t-elle timidement.

Quentin fronça les sourcils, sans répondre.

Il dépoussiéra gracieusement ses chaussures et déboutonna sa chemise. Sa large poitrine était partiellement exposée.

« Viens ici ! » lança Quentin, le regard dédaigneusement fixé sur Eleonora, toujours assise sur le canapé, l'air très mécontent.

« N’as-tu pas vu ton mari rentrer ? »

Elle se leva et se dirigea timidement vers lui.

Avant qu'elle ne puisse s'approcher de lui, il la tira par les cheveux et la tint fermement en face de lui. Elle renifla son parfum qui résistait à l'odeur du vin sur son corps.

Eleonora ressentit une douleur lancinante dans son cœur, et se mordilla la lèvre.

Le journal qu’elle vit traîner, présentait Yvonne Moore comme ayant été dernièrement plus proche de Quentin. Cette femme était une des meilleures amies d'Eleonora à l'université ; celles avec qui elle avait entretenu une très bonne relation. Cette femme avait un poids politique énorme, et ce, à cause de sa famille qui était fort engagé politiquement.

Quentin l'emmenait à toutes sortes d’événements importants. Même Eleonora pensait qu'Yvonne devrait être la femme que Quentin aimait le plus, alors que ce n’était qu’un leurre. C’était elle Eleonora qui sera prise par Quentin pour épouse.

Cependant, l'épouse restait seule dans la chambre conjugale, tandis que l'époux s'enlaçait dans les bras d'une autre femme ailleurs .

Eleonora se rappela ce jour, veille de leur divorce, où elle avait vu ce journal qui présentait les images de cette femme, blottie dans les bras de son mari comme un petit oiseau. Dans le temps, leurs photos intimes faisaient la une des journaux.

Eleonora n'était pas une marionnette. En voyant cela, elle était chaque fois naturellement chagrinée et en souffrait intérieurement. Mais, elle ne s'était jamais disputée avec Quentin à ce sujet.

Ce n'était pas qu'elle n'osait pas le faire, mais c’était parce qu’elle connaissait ses limites. Ce mariage n'existait que de nom pour lui.

En tant qu'épouse, elle pouvait être répudiée à tout moment par l’époux très colérique qu’était Quentin.

Le jour de leur mariage, il lui avait clairement déclaré : « Tu connais certainement la raison de ce mariage. Ne t’attend pas à ce que je t’aime, et n’espère pas avoir de place dans mon cœur. Quand ça m'enchantera, tu pourras à tout moment ne plus être Madame Lance ! »

Jusqu’à présent, ce qu’il lui avait dit, ivre ce jour-là, demeurait comme une profonde cicatrice gravée dans son cœur. En parler la ferait saigner.

De fait, quels que fussent les déboires conjugaux, elle, en tant quand bien même que sa femme, qu’il ne considérait même pas comme telle et qu’il aura pu répudier quand il l’aura voulu, n'avait aucun droit de se plaindre.

Lorsque Quentin constata que Eleonora était perdue dans ses pensées, il ricana.

Cette femme était-elle toujours aussi distraite ?

Il s'en moqua, puis commença à caresser le corps d'Eleonora à travers sa légère chemise de nuit.

Les actions de Quentin sur Eleonora étaient toujours plus que des mots.

Avant même que Eleonora ne s’en rendit compte, les lèvres de Quentin avaient déjà envahi les siennes. Il la caressait avec frénésie, et très vite, déchira son pyjama en soie.

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