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« - L'argent est sur la table du salon. Tu dois partir maintenant ... » Dit la jeune femme en regardant les buildings, un verre de vin blanc à la main. Elle fixa les lumières des bâtiments et l'agitation de la grosse pomme, qui lui rappelait constamment la complexité de la vie qu'elle s'était elle-même choisie. Elle se retourna vers l'homme qui sortait de son lit, complètement nu. Elle le regarda admirative, ne pouvant s'empêcher de se dire que ce garçon avait un corps d'Apollon.

« - Tu sais, Mariella, si tu me le demandais, je ferais une exception à notre contrat et te ferais l'amour sans être payé.

- Allons, allons, mon cher. Tu ne me sers qu'à assouvir certains désirs que je ne maitrise pas seule, mais rien de plus. D'ailleurs, je songe à mettre fin à notre collaboration, car je ne voudrais pas que tu t'attaches...

- Ne t'en fais pas ... Je sais ce que je suis et pourquoi tu me payes. En plus de ça, j'ai déjà une petite amie, lui dit l'homme d'un ton nonchalant.

- Est-ce qu'elle connait ton activité professionnelle ?

- Bien sûr, elle n'est ni jalouse, ni possessive du moment que mon cœur est à elle…

- Ton cœur… sourit-elle d'un coup, je ne pensais pas que tu étais du genre à t'étaler sur les sentiments, mais je ne veux pas en savoir plus, tu dois t'en aller. N'oublie pas, tout ceci est confidentiel.

- Ne t'en fais pas, je suis un amant discret. Je sais ce que je risque. Tu es vraiment étrange tout de même… Tu es la seule femme que j'aie rencontrée qui ne souhaite pas s'attacher et construire une famille. La seule milliardaire qui couche avec des prostitués alors qu'elle aussi belle qu'une déesse.

- Ce que je fais de ma vie ne te regarde pas, je ne veux pas m'attacher…

- Ce fut quand même un plaisir, mademoiselle la PDG. Si nous ne nous revoyons plus, j'ai juste un conseil : ouvre ton cœur avant qu'il ne soit trop tard. Ta froideur ferait fuir n'importe qui ... »

L'homme prit l'argent qu'elle avait posé sur la table en verre et sortit de l'appartement. Le claquement de la porte lui confirma qu'elle était de nouveau, seule face à elle-même. Elle consulta ses mails avant de se remettre au lit et de s'endormir quelques heures pour aller travailler.

Le lendemain matin, elle entra sur son lieu de travail un café à la main et monta dans l'ascenseur. Elle était seule et en profita pour regarder dans le miroir si sa tenue était correcte. Elle portait un tailleur noir avec des hauts talons rouge. Elle était très belle et elle le savait. Elle possédait un charisme naturel qui déstabilisait toujours quiconque croisait son chemin. Ses longs cheveux bruns retombaient sur ses épaules et ses yeux bleu-vert avaient le don de déstabiliser ses interlocuteurs.

Mariella était brillante, sortie major de sa promotion à Harvard à seulement 19 ans, elle avait fait fortune dans les années qui suivirent grâce à son métier d'accompagnante en management. Des centaines de compagnies faisaient appel à ses services dans le monde entier pour qu'elle les aide à l'optimisation de leurs services.

Tout ce qu'elle touche se transformait en or, redressant certaines entreprises au bord de la faillite ou permettant à d'autre de gagner des millions avec les bons contacts ou les bonnes idées. Elle avait d'ailleurs été élue, femme d'affaire la plus influente de l'année.

Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent sur l'accès à son bureau et son assistante la fixa déjà les yeux grands écarquillés :

« - Bonjour, Mademoiselle Mills, comment allez-vous ce matin ?

- Bonjour Sacha, tu as l'air perdue ce matin, mauvaise soirée hier ?

- Mariella, je me suis encore disputé avec mon mari. Il est trop dépensier…

- Tu sais que je t'apprécie beaucoup, c'est d'ailleurs pour ça, et pour la confiance que je t'ai donnée, que tu as ce poste, mais tu ne devrais t'accrocher aussi désespérément à lui. Les hommes ne sont qu'une source d'embêtement, qui vous jette à la première occasion.

- Ne sois pas si négative ! Ce n'est pas parce qu'on ne t'a jamais vu avec un homme, qu'ils sont tous mauvais… D'ailleurs, maintenant que nous sommes amies, je peux te poser une question ? »

Mariella stoppa sa marche vers son bureau et se retourna vers la jeune femme, sentant que cette conversation n'allait rien donner de bon :

« - Je t'écoute, dit-elle en soupirant puis en buvant une gorgée de son café noir bien serré.

- Est-ce que tu aimes les femmes ? Ou est-ce que tu es asexuée ? » La présidente manqua de recracher le contenu de la tasse en entendant ces paroles. Elle toussota puis respira un grand coup :

« - Ton imagination m'étonnera toujours ! Que fait-on aujourd'hui ?

- Tu n'as pas répondu à ma question !

- Et je ne répondrais pas à tes questions, corrigea-t-elle. Maintenant fais ce pour quoi je te paye avant que je ne te renvoie.

- Tu as deux rendez-vous avec des nouvelles sociétés ce matin et une conférence à Harvard cet après-midi sur le management et la place des femmes en entreprise.

- J'avais complètement oublié que c'était aujourd'hui... C'est noté. Envoie-moi les premiers arrivés, je sens que cette journée va être longue. »

La jeune femme entra dans son bureau en repensant aux questions que Sacha lui avait posées. Est-ce que le monde s'interrogeait lui aussi sur les orientations sexuelles de la millionnaire ? Elle tapa son nom dans la barre de recherche Google pour s'informer de ce qu'on pensait d'elle et s'aperçut que les déclarations étaient partagées. Beaucoup admirait le côté pragmatique, ordonnée et négociateur de la jeune femme, mais d'autres s'interrogeaient sur ces véritables intentions dans la vie. Les médias se faisaient une joie de spéculé sur sa vie privée comme il n'avait pas d'informations. Elle constata que les rumeurs allaient bon train : on lui donnait des aventures avec des comédiens, des chanteurs ou des sportifs célèbres. Elle ne connaissait même pas la plupart de ces hommes et même si les rumeurs étaient exactes pour un petit nombre d'entre eux, elle s'interrogea réellement quand elle lut les gros titres d'un magazine à scandales :

« La directrice de Mills Industrie est-elle une femme à hommes ? » Elle a parcouru l'article pour comprendre ce qu'ils voulaient dire :

« Mais qui est vraiment cette déesse qui enchaine les aventures, ne laissant paraitre aucun sentiment ? » Elle interrompit sa lecture lorsque ces clients entèrent dans son bureau.

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