Home/ Contre-attaque d'un gendre pauvre Ongoing
Qui a dit que le PDG de la plus grande entreprise ne pouvait pas être un livreur de pizzas à temps partiel ?
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L'immense stade d'Ocean City débordait de déchets après un match de football triomphal. On pouvait aisément voir que les spectateurs avaient réellement profité du moment.

De part et d'autre, on pouvait voir la masse humaine se précipiter vers la sortie du stade, laissant derrière elle un homme debout comme un bloc de sel, examinant ce qui ressemblait à une décharge autour de lui.

"8 cents pour chaque canette de Sprite et 5 cents pour chaque bouteille", s'est dit Yohannes Lewis. "Ajoutés aux sacs en papier, tout cela devrait suffire à couvrir les dépenses d'une semaine", a-t-il ajouté, se parlant à lui-même.

En réalité, l'homme n'était pas un concierge. Vêtu d'un uniforme jaune de livreur de pizza, il cherchait des bouteilles d'eau sous les gradins.

Après tout, les déchets des uns étaient les trésors des autres, disait-on.

Alors qu'il se penchait pour ramasser une bouteille d'eau, son téléphone s'est mis à vibrer dans sa poche. Il a donc rapidement sorti l'appareil de sa poche et a examiné l'écran.

"Une nouvelle commande de pizzas est prête pour vous ! Livrez-la au plus vite", a-t-il lu aussitôt.

Il s'est donc empressé de ramasser les bouteilles à côté de lui et a quitté le stade à contrecœur. La pizza n'allait pas se livrer toute seule après tout.

......

La livraison était destinée à une personne résidant à l'hôtel Bulgari, un hôtel connu de presque tous.

"Monsieur, votre livreur de pizza est arrivé !" a crié Yohannes en frappant à la porte de la chambre en face de lui.

Quelques instants plus tard, la porte s'ouvrit. La personne qui apparut aussitôt dans l'embrasure lui était inconnue. Cependant, la femme à ses côtés, Miranda Gates, était plus qu'un simple visage familier.

À ce moment-là, les mains de l'inconnu pressaient les fesses de Miranda, et tous deux avaient l'air extrêmement heureux d'être l'un avec l'autre.

Dans l'euphorie, la jeune femme a légèrement caressé la poitrine de son amant, lui offrant un sourire des plus radieux. Mais dès que ses yeux se posèrent sur Yohannes, elle a figé net.

La boîte de pizza que l'homme tenait dans sa main a, aussitôt, atterri sur le sol avec un bruit sourd, et son contenu s'est répandu sur la moquette, remplissant le couloir d'une douce odeur d'ananas.

Il pouvait s'attendre à tout sauf à cela. Qui aurait cru qu'il finirait cocu ? Même pas lui. Les yeux rivés sur la jeune femme, il ne sentait même plus son cœur battre.

À ce stade, il se moquait bien de la pizza tombée au sol. Pour l'instant, tout ce qu'il voulait, c'était retourner immédiatement au stade à la recherche d'autres déchets, ne pouvant plus supporter le choc.

Regardant la pizza qui jonchait le sol, l'étranger s'apprêtait à l'engueuler pour son mauvais service.

Cependant, il n'a pas eu le temps de le faire. Il a été interrompu par Miranda qui avait rapidement pris la parole. "Yohannes ? Qu'est-ce que tu fais ici ?" a-t-elle demandé.

Sur le coup, l'inconnu a été momentanément choqué, puis a lancé un regard noir à Yohannes. Comment Miranda connaissait-elle ce livreur de pizzas ? s'est-il demandé.

Bien que Yohannes avait de l'allure, cela ne suffisait pas à lui éviter de ressembler à un clown avec cet affreux accoutrement jaune. Il puait la pauvreté à distance.

Dès que l'inconnu a entendu la jeune femme appeler le prénom de l'autre, il s'est mis à rire et a dit : "Miranda, voici donc le fameux Yohannes. Qui aurait cru que ton bon à rien de mari livrait des pizzas pour gagner sa vie ? Si j'avais su, nous aurions pris le service d'étage à la place."

Il avait, en effet, reconnu le visage de l'homme, car il savait que Miranda et lui étaient mariés. Cependant, il n'a montré aucun remords pour avoir poussé la jeune femme à tromper son mari. Au contraire, il a regardé Yohannes d'un air moqueur et a resserré sa prise sur Miranda.

Yohannes ne s'est pas laissé impressionner par les provocations de l'étranger. Malgré la rage qui bouillait en lui, il a simplement reporté son attention sur Miranda, cette femme qui lui avait promis fidélité à la vie comme à la mort.

Ne pouvant plus se contenir, il a dit avec colère : "Miranda Gates ! Depuis trois ans que je suis marié avec toi, je me suis toujours occupé de tes parents, de tes animaux, et je les ai fait passer avant moi. Cependant, tu m'avais toujours mis de côté. Quand j'avais découvert que tu ne voulais pas partager ton lit avec moi, j'avais pensé que tu avais besoin de temps pour m'accepter comme ton mari et cela ne m'avait pas dérangé. Sais-tu combien de fois ta mère m'avait fait dormir avec les chiens pour me punir ? Peut-être même que les chiens m'aiment plus que toi. Bref, dis-moi, qu'est-ce que tu fais ici ?"

A ces mots, Miranda était plus qu'effondrée, mais elle s'est rapidement calmée, puis a levé la tête pour regarder Yohannes avec méchanceté. Ensuite, elle a craché : "Veux-tu savoir ce que je fais ici ? Regarde-toi d'abord dans le miroir ! Qu'est-ce que tu portes ? Un uniforme de livreur de pizzas. Il n'y a que les losers qui passent leurs journées à livrer des pizzas, et de chez Deli Pizza en plus !"

Ayant dit cela, elle s'est davantage collée à son amant et a dit : "Sais-tu au moins qui c'est ? Howard Lindsay, le patron d'une société d'investissement. Tu connais certainement la famille Lindsay, vu que tu as vécu si longtemps à Ocean City. Leur fortune se chiffre en milliards !"

Alors qu'elle parlait, Yohannes regardait la pizza éparpillée au sol. Soudain, il s'est esclaffé, a levé les yeux et a dit : "Alors, c'est juste parce que je n'ai pas assez d'argent..."

L'argent, l'argent, l'argent. À Ocean City, tout était toujours une question d'argent.

Debout, vidé de toute vie, il n'était plus que l'ombre de lui-même. Quelle honte ! Il venait de perdre sa femme et sa dignité par manque d'argent.

Comme si les propos de la femme n'étaient pas déjà assez humiliants, son amant, Howard, n'a pas pu s'empêcher d'ajouter une couche d'insulte à la blessure. "Bien sûr, l'argent parle. Si tu n'as pas d'argent, tu es un perdant !" a-t-il dit.

Ensuite, fixant la pizza à l'ananas sur le sol, il a ajouté : "Tu sais, j'étais sur le point de te laisser une note d'une étoile, mais je vais te donner une autre chance. Tu dois juste nous acheter deux préservatifs à la supérette d'en bas et manger la pizza se trouvant sur le sol. Qu'en penses-tu ?"

Sur ces mots, il a explosé de rire en gardant Miranda dans ses bras sans vergogne devant son mari. Il avait le torse bombé comme un taureau en chaleur.

A ce moment, Yohannes pensait ou plutôt espérait que Miranda protesterait, mais il fut surpris de l'entendre dire : "Tu devrais d'abord manger la pizza. Tu ne voudrais pas énerver quelqu'un comme M. Lindsay."

Le temps s'était arrêté sur le coup. Yohannes était extrêmement dégoûté par le couple en face de lui. Remplis de colère, il a serré son poing droit, bien décidé à leur donner une leçon !

Le regard débordant de fureur, il a regardé intensément Howard et a fait un pas en avant. Terrifié, ce dernier a reculé de trois pas dans la pièce.

Mais contre toute attente, Miranda s'est glissée entre les deux et a donné une gifle retentissante à son mari en criant : "Yohannes Lewis ! Tu es un imbécile sans le moindre sou dans un hôtel cinq étoiles. Même si tu livres des pizzas toute ta vie, tu n'auras pas de quoi passer une nuit dans la chambre la moins chère d'ici. Cesse de t'humilier et sors !"

En entendant ces mots, Yohannes n'a pas pu s'empêcher de trembler de douleur. Comment sa femme avait-elle pu prendre la défense de ce salaud ? Plus encore, comment avait-elle pu le gifler ?

Déçu au plus haut point, il s'est tourné vers Miranda et a desserré le poing de sa main droite. Avant de quitter cet hôtel maudit, il lui a dit : "J'espère que tu ne le regretteras pas un jour, Miranda Gates !"

Instantanément, Miranda a été troublée par ses mots. Elle s'est alors retournée vers Howard et a rétorqué : "Mon seul regret est d'avoir épousé une ordure comme toi !"

Dès que ces mots étaient sortis de sa bouche, le cœur de l'homme a automatiquement manqué un battement. Marchant vers l’ascenseur, il pouvait entendre les rires de Howard résonner dans le couloir. Il n'y avait pas de mots pour décrire la douleur qu'il avait ressentie ce jour-là.

Rapidement, il est sorti de l'hôtel et s'est installé sur son scooter de livraison. Au même moment, son téléphone s'est mis à sonner de nouveau.

"Deli Pizza, Yohannes à l'appareil. Que puis-je faire pour vous ?" a-t-il répondu chaleureusement, comme si rien ne s'était passé.

La seconde d'après, il a été ravi d'entendre la voix familière d'un homme âgé. "M. Yohannes, votre test de trois ans chez les beaux-parents est officiellement terminé."

"Votre prochaine épreuve porte sur les affaires. Le maître a racheté le groupe Washinto pour que vous le gériez. Vous pouvez vous présenter au travail à tout moment", a dit l'homme âgé.

"D'accord, je vais m'y mettre", a-t-il répondu avec désinvolture.

En entendant cela, le vieil homme à l'autre bout du fil était impressionné. Toute personne normale serait très étonnée de passer, soudainement, d'un emploi de livreur de pizza à la tête d'un conglomérat. Mais, Yohannes était resté calme, comme si le lendemain n'était qu'un jour de travail comme les autres.

Calmement, il lui a demandé : "Aimeriez-vous que votre femme fasse partie des ayants droits de la famille et qu'elle soit l'héritière de notre fortune ?"

À cette question, Yohannes a ricané et a dit : "Faites-vous confiance à Miranda Gates pour gérer des milliards d'euros ? Il n'y a aucune chance. Elle ne le mérite pas !"

Ayant dit cela, il a raccroché et a démarré le scooter, filant à toute allure à travers les lumières éblouissantes d'Ocean City. Son casque sur la tête, il a lancé sa playlist préférée, tout en se remémorant son mariage avec Miranda Gates.

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