Home/ La romance de M. Walton Ongoing
Quoi ?! L'homme avec qui j'ai couché était le frère de mon élève !
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Laura Green ressentit une douleur tellement vive qu’elle la sortit du coma. La pièce était obscure et ne laissait paraître aucune ombre.

Il y régnait un silence pesant qui trahissait la lourde respiration d’un homme ; mais pourquoi ce souffle masculin lui causait-il tant de douleur ? Allongée à ses côtés, elle le frappa vainement de toutes ses forces. Ne pouvant pas crier, elle se contenta de penser silencieusement « S’il vous plaît, arrêtez ! »

Laura ne se réveilla qu’à l’aube. Elle était dans une pièce inconnue. La scène enchanteresse de la nuit précédente s’imposa à son esprit.

Elle s’assit brusquement et ressentit une douleur aiguë dans son corps. Elle tenta alors de sortir du lit et remarqua une énorme tache de sang ; « ce n’était donc pas un rêve », pensa-t-elle en serrant les poings. 

Soudain une porte s’ouvrit laissant découvrir un homme qui venait vraisemblablement de prendre son bain. Voyant son visage, Laura fut prise de panique et s’effondra sur le lit. Alors c’était lui la nuit dernière ! Mais, que faisait-il là ? Comment était-ce possible qu’ils aient partagé cette chambre, ce lit… ?

Une serviette nouée autour de sa taille laissait à découvert son torse sublimement musclé :

— Réveillé ? demanda-t-il paresseusement.

Laura ravala sa salive, et se leva nerveusement sous l’effet de la douleur.

— M. Walton.

L’homme essuya naturellement les gouttes d’eau sur ses cheveux et dit :

— Si vous avez vraiment quelque chose à dire, dites le plus tard, prenez d’abord une douche.

Laura, les yeux baissés, balbutia :

— Non, ça va, je... J’ai encore des choses à faire, je dois partir.

— Mademoiselle Green, ne devons-nous pas expliquer ce qui s’est passé hier soir ? Laura rougit tout d’un coup.

— Que devrions-nous expliquer ?

Devrait-elle avouer qu’elle ne se souvenait pas de ce qui s’était passé simplement parce qu’elle était ivre ?

— M. Walton, j’ai une bonne hygiène de vie et de ce fait, je ne souffre d’aucune maladie vénérienne. De plus, je ne pense pas M., que vous ayez souffert d’une quelconque perte la nuit dernière ; alors pourriez-vous juste oublier ce qui s’est passé cette nuit ?

Elle semblait confiante, mais en fait, la dernière phrase était dite d’une voix lâche.

— Je ne doute nullement de votre bonne moralité, j’en ai des preuves palpables.

Laura rougit légèrement en murmurant : avait-il besoin de le dire de le dire à voix haute ? C’est tellement gênant !

— Je voudrais simplement savoir ce que je pourrais faire pour vous, car vous signer un chèque pour mettre un terme à tout, ceci ne serait nullement convenable.

— Sans façon ! J’espère tout simplement que vous pourrez garder le secret.

— Oui, répondit-il sérieusement.

William leva ses jolis sourcils et regarda la jeune fille maigre en face de lui ; finalement, il hocha la tête ; cette expression ne laissait rien transparaître.

La fille attrapa précipitamment ses vêtements ainsi que son sac et quitta la pièce d’un pas furtif. William sourit de manière significative. Il trouvait cette fille plutôt... intéressante.

Laura ne pensait à rien sinon à s’éloigner de William.

À seulement 27 ans, William Walton, PDG du Walton Group, était la matérialisation du pouvoir, de la richesse... dans la ville de Philadelphie, mais il incarnait surtout le danger. L’on racontait d’ailleurs qu’il n’avait pas hésité à tuer son grand frère Jack, et estropia son petit frère, afin d’accéder au poste de PDG du Walton Group. Et si cette rumeur s’avérait juste, alors Laura n’osait pas tomber amoureuse de ce genre de personne, un être machiavélique pour qui la richesse et le pouvoir avaient plus d’importance que la vie humaine, et plus encore celle de son propre Nick. Non, elle ne se permettrait pas d’aimer une créature aussi immonde que celle-là.

« M. Walton serait-il vraiment ce genre de personne ? » se demanda-t-elle. Que se passerait-il si le groupe Anderson, la plus grande rivale du Walton Group apprenait cette calamité ? Elle s’était jurée ne plus jamais avoir à faire à la famille Anderson, cependant l’idée que cette horrible nouvelle puisse arriver aux oreilles de l’adversaire la rendait nerveuse. Sortant de l’hôtel elle se donna une gifle, « tu es folle. William ne vaut pas mieux qu’un crapaud, pourquoi devrais-tu le choisir pour ce genre de chose ? » Cependant elle continuait d’y penser et cela ne l’inquiétait guère moins. Soudain son téléphone se mit à sonner. Elle y jeta un coup d’œil : l’appel était de William ; ses doigts se mirent aussitôt à trembler, c’était bien la première fois qu’il l’appelait via sa ligne personnelle.

Plus d’une question lui traversait la tête au même moment : pourquoi l’appelait-il ? devrait-elle répondre ? ne se méprendrait-il pas en cas de refus ? Elle finit par décrocher non sans hésitation.

— M. Walton.

— Je voudrais vous faire une compensation pour avoir volé votre « première fois » ; vous pourrez, donc, selon votre convenance me demander le service qui vous arrangera tant qu’il ne s’agit pas de tomber amoureux de vous.

Stupéfaite, dégoûtée par une telle arrogance, elle lui balança froidement :

— Je pense avoir été assez claire, Monsieur, je ne suis pas une prostituée.

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