Allongée sur la table froide d'opération, Stacy Ku avait le regard rivé sur les lumières éblouissantes de la machine.

Le médecin inséra un long tube dans son corps.

"Commencez."

"Ralentissez."

"Très bien. Nous avons atteint l'utérus et l'implantation est réussie."

Après avoir écouté les paroles du médecin, des sentiments mitigés envahirent le cœur de Stacy.

Âgée de 18 ans, elle était loin d'imaginer qu'elle deviendrait une mère porteuse.

Avec son père incarcéré, et sa mère à l'article de la mort, Stacy était à bout. Elle avait besoin d'argent, mais elle n'avait aucun moyen de l'obtenir...

L'infirmière fit sortir Stacy de la salle d'opération.

Après un moment, une femme d'âge moyen en tenue de travail approcha.

"Mlle Ku, l'opération a été un succès. Nous avons trouvé le meilleur médecin pour soigner votre mère", Gwen Lau était l'assistante de l'employeur. "Selon les termes du contrat que nous avons signé plus tôt, une fois enceinte, vous devez faire une demande de procédure de dépôt dans les meilleurs délais afin de pouvoir vous reposer le temps que votre bébé naisse en toute sécurité."

Les yeux embués de larmes, Stacy acquiesça.

Inconsciemment, elle se toucha le ventre. L'idée qu'elle, une jeune fille naïve, puisse mettre au monde l'enfant d'un inconnu la troubla quelque peu.

Et sa première fois.

Discrètement, des larmes glissèrent le long de ses joues. À partir de cet instant, le bonheur n'avait plus rien à voir avec elle...

Stacy pensait qu'après la dernière insémination artificielle, elle pourrait patienter jusqu'à ce que l'accouchement se déroule parfaitement.

Elle se disait que tout marcherait comme sur des roulettes.

"Mlle Ku, après l'échec de la dernière opération, vous devriez profiter de ce moment pour vous reposer. J'enverrai une voiture pour vous récupérer dans quelques jours", Gwen avait la mine grave.

Encore toute confuse, Stacy voulut en avoir le cœur net. Alors, elle demanda : "Mme Lau, y a-t-il une deuxième opération ?"

"Non ! Vous devez juste attendre mes instructions."

Bien sûr, quelques jours plus tard, Gwen envoya une voiture chercher Stacy à la porte de l'école.

Stacy fut conduite dans une villa.

"Mlle Ku, le jeune maître viendra la nuit. S'il vous plaît, Veuillez faire votre toilette. Le jeune maître aime les femmes propres", suggéra la servante de la villa.

Les doigts serrés, Stacy hocha légèrement la tête.

Ce dont elle avait le plus peur se produisit finalement...

Puisqu'elle avait décidé d'être une mère porteuse, cela signifiait qu'elle devait d'une manière ou d'une autre donner naissance à l'enfant de son employeur !

Après le bain, la servante de la villa lui donna un ensemble de lingerie fine.

La lingerie était transparente et en gaze fine, ce qui revenait presque à ne rien porter.

La chambre était très sombre, et seule la lumière de la lune parvenait à traverser le rideau de la fenêtre, faible et ambiguë.

Raide et toute frissonnante, Stacy était était allongée sur un lit peu ordinaire.

La porte grinça et s'ouvrit.

Dans la pénombre, une grande silhouette noire s'arrêta à côté de son lit.

Elle pouvait presque sentir son cœur dans sa gorge...

L'homme se tenait à côté du lit, de l'autre côté, de sorte qu'elle ne pouvait pas voir son visage.

Les mains dans les poches, il dégageait une impression de froideur. "Adulte ?"

"Ah ?" Stacy marqua une pause et répondit, la voix chevrotante. "Eh bien, je viens à peine de franchir le cap des dix-huit ans."

Il resta silencieux un moment.

"Hum, jeune fille", Sa voix semblait surprise mais quelque peu sarcastique.

Stacy pensait qu'il voulait changer d'avis tout à coup.

Mais elle n'avait perçu que la moitié du paiement.

Elle redoutait qu'il le regrette soudainement et que tout ce qu'elle avait enduré soit vain.

De plus, elle avait déjà subi une insémination artificielle, alors elle ne se souciait guère de cette souffrance additionnelle...

Elle s'empressa d’ajouter : "Non, monsieur, je, je ne suis pas jeune... Le docteur a dit que je suis en bonne santé. Je peux sans doute..."

Constatant son mutisme pendant un long moment, Stacy ne put s'empêcher de poursuivre : "Je suis désolée pour l'opération de la dernière fois... J'étais vraiment très prudente... Mais je ne sais pas pourquoi ça n'a pas marché... Monsieur, je suis une adulte. Faites-moi confiance..."

Si ce n'était pas pour sa mère, comment aurait-elle pu accepter de baisser la voix devant un inconnu ?

Stacy supportait l'aigreur de son cœur. Mais aussi, elle détestait son impuissance et son infériorité en ce moment.

L'homme avait toujours l'air froid. "Vous avez une ultime chance d'abandonner."

"Non !" Stacy faillit fondre en larmes. "Je ne regrette pas..."

En fait, elle ne pouvait pas le regretter !

L'état de santé de sa mère ne lui laissait guère le choix.

L'homme était debout au chevet du lit. Et ce n'est qu'à ce moment qu'elle entendit le bruit qu'il faisait en déboutonnant sa chemise.

La chambre était si sombre qu'elle en a eu peur.

Elle s'accrocha à la couverture, comme si c'était son dernier recours.

Peu après, le grand corps de l'homme s'écrasa contre le lit et s'appuya doucement contre la jeune femme...